Compte rendu de l'AG de Puy l'Evêque - 12 avril 2015

L' assemblée générale de printemps du syndicat apicole La ruche du Quercy s'est tenue dimanche 12 avril 2015 à la salle des fêtes de Puy l'Evêque en présence de très nombreux adhérents.


Animée par Guy Delpuech, son président, cette assemblée a été honorée des personnalités locales, le maire de Puy l'Evêque, le conseiller départemental et vice président de l'assemblée départementale et de sa suppléante, du président du GDSA, de M. Victor Cheyriguet président d'honneur, du docteur vétérinaire Xavier Lebeau, et, en tant que voisin de M. X. Le Président les remercie vivement.
Les quelques points abordés :
 
1/ La situation dans le Lot, c'est environ 9000 ruches connues, réparties entre une vingtaine de professionnels ou pluriactifs détenant à peu près 40% et le reste en ruchers familiaux estimé à 650 
possesseurs. On constate que le territoire est bien couvert par l'implantation des ruchers. On notera également l'existence de 3 ruchers écoles bien répartis géographiquement et qui regroupent environ 60 à 80 participants venant prendre des cours et conseils auprès de personnes très compétentes. Deux sont hébergés dans des lycées agricole Le Montat et Figeac, le troisième à Roc Amadour au Pech de Gourbière.

2/ La création de la filière apicole, un des objectifs du Plan Le Foll qui vise à changer les règles de la profession, à soutenir les apiculteurs, à préserver la santé des abeilles, à développer l'élevage et à augmenter les ressources florales.
Discussions difficiles pour créer la filière apicole, structurée en collèges : production, conditionnement du produit et structure des ventes. Des discutions par collèges puis entre collèges devraient permettre la définition d’un statut global à la filière, signature qui sera approuvée par le ministère. Les discussions sont en cours.
Des inquiétudes demeurent notamment sur l'usage des pesticides, l'application des horaires de traitement des cultures, les épandages aériens et de la modification de l'arrêté abeille. Parallèlement, les structures régionales OVS (Organisme à Vocation Sanitaires) devraient être mises en place prochainement. Des discussion au niveau régional sont toujours en cours. Il est question de pourvoir un poste de technicien pour apporter un service dans la défense sanitaire. Ce point à été largement débattu par les participants. Le président du GDSA conscient de l'intérêt d'une telle mission a manifesté néanmoins quelques inquiétudes sur la pérennisation de cette embauche notamment lorsque les subventions de l'Etat ne seront plus versées en 2017.
Il a été question également de la nouvelle définition des ASA (agents sanitaires apicoles) qui deviennent TSA (Technicien Sanitaires Apicoles) sous l'autorité du vétérinaire référent dans le département.

3/ Le bilan d'activité, le président retrace les moments importants de l'année 2014 notamment la participations aux différentes réunions qu'elles soient :
- nationales, avec l'assemblée générale du SNA à Paris ou il a été question, entre autres, des nouvelles règles passant à 49 ruches au lieu des 10 sans déclaration de revenus agricole. A partir de 50 avec cotisations de soutien (MSA) s'imposeront, une directive est attendue pour 2016. On relèvera que les aides Franceagrimer seront accessibles à partir de 50 ruches. Egalement, la déclaration au forfait pour la TVA disparaît au profit des quantités facturées.
- régionales, au siège de l'ADAM à Toulouse en tant qu'adhérant à cet organisme dans l'intérêt de préserver et promouvoir l'apiculture, le FRGDS pour la mise en place de la nouvelle structure OVS, la défense du PSE version 2 pour le droit à l'obtention de médicaments AMM.
- locales, des rencontres et réunions du conseil d'administration qui se réunit une fois par trimestre à Labastide Murat pour faire le point sur l'environnement apicole, le conseil général ou départemental depuis peu pour le soutien financier qu'il nous apporte dans la lutte contre les parasites, avec la préfecture et ses services notamment la DDCSPP pour le plan sanitaire.
 
Le Président renouvelle ses remerciements au vice président du conseil départemental et le sollicite pour pérenniser cette aide financière permettant une meilleure efficacité pour la préservation des abeilles. Des interrogations demeurent sur la réorganisation des missions entre départements et futures régions.

4/ les parasites, le département du Lot n'est pas épargné par ces petits monstres qui viennent perturber les colonies. La varroasse est pratiquement présente dans tous les ruchers à plus ou moins forte intensité. La vigilance de tous les apiculteurs dans les traitements permet à certains d'en modérer l'impact. Le cynips du châtaigner est présent sur une faible partie du département, dans le « Ségala ». Une présentation de moyen technique pour lutter de façon naturelle à été faite par l'INRA aux noisiculteurs, castagniculteurs et apiculteurs de ce secteur. Le frelon asiatique qui fait l'objet d'une attention particulière et d'un recensement permet à la foi de détruire les nids et de voir la progression. La grande majorité des apiculteurs assument eux même le piégeage au début du printemps.
 
Il a été question aussi du nouveau danger qui menace les apiculteurs avec le coléoptère Aethina Tumida. Il n'a pas encore été identifié dans notre département, mais la vigilance est de mise. Il convient de se préserver des essaims venant d’Italie et de ceux transhumant par l'Allemagne et l’Autriche.

5/ retour sur le congrès de Colmar, manifestation qui regroupe à le fois apiculteurs, scientifiques et commerciaux. Lieu d'échange, de communication et d'information, il est organisé par le SNA, plusieurs thèmes ont été abordés qui ont fait l'objet d'annonce et de compte rendu dans l'abeille de France. Une dizaine d'apiculteurs lotois était présents à ce congrès. 

Cette assemblée générale fut le moment aussi pour le président du GDSA de faire le point sur le travail fait dans le département pour lutter contre les parasites. Les différents traitement commandés par avance ont pu être retirés par les apiculteurs. 

Un point important est à souligner, c'est le bon fonctionnement entre le GDSA et la ruche du Quercy grâce au binôme qui anime ces deux structures permettant ainsi d'avoir une vision cohérente et pertinente sur la vie apicole dans le département.