Séance du 18 mai 2013 : La division en éventail

La division en éventail au Rucher école de Rocamadour
 

Première phase.

        L’opération entre dans sa phase préparatoire par une belle journée de la première quinzaine d’avril. Il s’agit, dans cette première phase, de sélectionner une ruche souche pour ses qualités : forte, abeilles peu agressives, épouilleuses et restant sagement collées aux cadres. La reine doit être marquée pour faciliter la suite. On prélève dans cette ruche deux cadres avec du pollen que l’on place dans la même position centrale dans un corps de ruche que l’on superpose . On complète ces deux corps de ruche avec des cadres de cire gaufrée. On facilite ainsi la montée des abeilles et de la reine et, en quelques jours, ces cadres seront garnis de couvain et de provisions.


Deuxième phase

        25 jours plus tard environ, on vérifie que ce que nous espérions s’est bien déroulé, à savoir que nous disposons de deux corps de ruche superposés bien garnis en couvain de tous âges et en provisions ( miel et pollen). On recherche la reine et on peut en disposer pour créer un essaim artificiel ou remèrer une colonie. La ruche double corps est désormais orpheline et les abeilles sont en situation de procéder à un élevage royal.


Troisième phase.

       Neuf ou dix jours après, nous vérifions qu'il y a bien eu élevage de cellules royales. Nous retirons avec précaution les cadres de couvain, de pollen et les réserves, avec leurs abeilles, et nous les répartissons dans 4 ou 5 ruchettes disposées à proximité. Dès que nous découvrons un cadre avec au moins une cellule royale, nous le repérons avec un marqueur et nous inscrivons par des points portés au marqueur le nombre de cellules royales qu'il contient. Nous pouvons en trouver jusqu’à 6, avec chacun 1 , 2, 3 ou 4 cellules royales, voire plus… Nous veillons à ce que chaque ruchette reçoive au moins 2 cellules royales réparties sur 1 ou deux cadres et on complète les ruchettes à 6 cadres par des cadres avec cire gaufrée. 

       A la fin de l'opération, les deux corps de ruche sont vides de cadres tandis que les 4 ou 5 ruchettes sont garnies de 5 ou 4 cadres chacune, dont un ou deux sont porteurs de cellules royales, et complétées avec des cadres de cire gaufrée. Si le nombre de cadres porteurs de cellules royales est insuffisant, on pratique des greffes de cellules royales découpées sur les cadres en contenant le plus grand nombre.

        La ruche souche est posée quelque temps sur le sol audevant tandis que les 4 ou 5 ruchettes sont disposées "en éventail" sur un plateau installé à l'emplacement initial de la ruche souche. On observe le rappel des dernières butineuses qui quittent la ruche souche et qui regagnent leur emplacement initial en se répartissant tant bien que mal entre les 4 ou 5 ruchettes. Nous équilibrons cette répartition en déplaçant quelque peu du centre de "l'éventail" les ruchettes qui attirent le plus de butineuses 

  

    Deux heures après environ, 3 des 4 ruchettes seront fermées, puis déplacées à la nuit tombante à plus de 3 Km, une seule restera en place pour recueillir des dernières butineuses. La division est terminée. Il faut alors espérer que l'élevage royal se fera dans chacune des ruchettes qu’il est indispensable de nourrir quelque temps. Nous disposerons ainsi de 4 ou 5 nouvelles colonies, obtenues à partir d'une colonie sélectionnée pour ses qualités.


 

Capture d'un essaim

 

La fin de l’après-midi nous a réservé une surprise quand l’un des membres du rucher a aperçu un essaim à la cime d’un des arbres du rucher n°2. La capture de cet essaim a été assez épique. En effet, vue la hauteur, il a fallu combiner plusieurs méthodes enseignées précédemment.

 



 

Certains adhérents on dû faire plier la branche sur laquelle était posé l’essaim, tandis que notre formateur était sur une échelle, muni d'un sac à essaim au bout d'une perche télescopique et du « paillou » porté à bout de bras. Une première partie de l’essaim a été recueillie avant que la branche ne cède. Elle a été immédiatement introduite dans une ruchette. L’opération a dû être répétée deux fois afin d’être bien sûr que l’essaim et sa reine soient dans la ruchette.