La récolte c'est le grand jour ! 
C'est, comme chaque fois, l'agréable moment des retrouvailles et des milliers de choses à se raconter. Sylvie s'occupe de quelques règlements de facture.
Il faut également décharger l'extracteur, tout nettoyer à grande eau et l'installer dans notre miellerie improvisée.

   

     

Avant de se rendre au rucher, René nous fait un petit topo récapitulatif : le jour de la récolte en particulier, il est très important de prévoir tout ce dont nous aurons besoin dans le rucher, entourés d'abeilles un peu énervées qu'on leur emporte leurs provisions d'hiver ! En plus de la traditionnelle tenue et de l'enfumoir (et de quoi le recharger), ne pas oublier un seau pour recevoir les cires construites parfois par les abeilles sur les cadres, le lève-cadre et les fiches de terrain.

Celles-ci doivent être remplies à chaque visite avec toutes les observations utiles concernant l'état de la colonie et placées bien en évidence sous le couvercle de chaque ruche. Emile a mis au point un modèle de fiche, qui sera prochainement téléchargeable sur ce site au format pdf et utilisable dans vos propres ruchers.

      

Trucs et astuces à expérimenter : en cas de piqûre, enlever le dard rapidement (le faire glisser délicatement sans écraser le sac à venin) et frotter avec une feuille de menthe. Encore mieux, bien se protéger pour ne pas se faire piquer :-) et pour dissuader les fourmis de s'installer sur le couvre-cadre, y placer quelques feuilles de noyer.

   

Dans un vaporisateur, Michel prépare un mélange d'eau et de quelques gouttes d'amande amère. Cette odeur puissante agit comme un répulsif. Une pulvérisation rapide sous le couvre-cadre à l'ouverture de chaque ruche fait "descendre les abeilles" et facilite la récolte. Il emporte également des languettes d'Apivar. Si l'on choisit ce mode de traitement pour limiter la multiplication des varroas, il doit être mis en place après la récolte, afin de ne pas contaminer le miel.

Un mot sur l'enfumoir. Ce n'est pas évident de trouver le juste équilibre entre trop et trop peu, et surtout d'en user au bon moment. Une fumée trop chaude ou trop abondante peut nuire aux abeilles et en particulier au couvain juste né qui est très vulnérable. Un bouchon d'herbes fraîchement cueillies placé dans le couvercle de l'enfumoir réduit immédiatement la température de la fumée.

Certaines colonies ont bien travaillé et rempli les cadres de hausse de miel operculé, d'autres moins. Cette année, le temps a été particulièrement contrasté et pluvieux, la récolte s'en ressent. Selon plusieurs témoignages, il y a eu également des reines mal ou pas du tout fécondées. Ce qu'il reste d'une colonie orpheline sera "secoué" à quelques dizaines de mètres du rucher. Ces abeilles "sans domicile" iront s'intégrer à des ruches existantes.  

   

   

Et c'est l'heure du casse-croûte, à côté de l'extracteur et de la pile de hausses. 

   

L'après-midi, un groupe monte jusqu'au 2e rucher afin de visiter les ruches et de récupérer les hausses, tandis que l'autre groupe commence l'extraction du miel. Chacun essaye à tour de rôle le nettoyage des cadres, le désoperculage et la mise en route de l'extracteur (à 12 cadres). Afin de vider au maximum le miel contenu dans les alvéoles, il convient de commencer en vitesse lente puis rapide et de procéder de même dans l'autre sens.

      

La Ruche du Quercy dispose d'un réfractomètre qui peut être mis, sur demande, à disposition des adhérents. Ce petit outil permet de mesurer le degré d'hygrométrie du miel récolté pour garantir une conservation optima : environs 17 % - 18 % (taux d'humidité du miel operculé). Encore une découverte !

   

Et voilà, petite récolte mais plaisir maximum. La dernière étape de la journée, comme toujours, c'est le rangement et le nettoyage. Le mélange d'opercules et de miel va s'égoutter toute la nuit tandis que le miel filtré une première fois va reposer avant la mise en pot. Ceci laissera aux impuretés le temps de remonter à la surface. 

  

Prochaine réunion : samedi 6 septembre 2014 à 14h